La rêverie éveillée : imaginer un futur souhaitable pour le territoire dans le cadre du PCAET

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Elle s'était engagée dans la démarche de PCAET pour deux raisons : parce qu'elle y était obligée par l'Etat d'une part, parce qu'elle avait identifié le besoin de se doter d'une feuille de route pour organiser la transition écologique sur son territoire d'autre part.

Au cours du projet, cette collectivité a découvert autre chose: l'opportunité de réunir tous ses élu.e.s, des quelques dizaines de conseils municipaux constitutifs de la communauté de communes, et de prendre -enfin- le temps de se poser, de réfléchir ensemble, d'imaginer quel pourrait être l'avenir du territoire et de ses habitants.

Pour arriver à cet objectif, j'aime utiliser la méthode de la rêverie éveillée, que m'ont enseigné des collègues d'Auxilia Conseil. L'animation consister à demander aux élus de se détendre sur leurs chaises et de ferme les yeux (oui oui), et de se laisser porter par un récit et une musique. Le récit raconte une excursion (souvent en montgolfière) à travers leur territoire un jour de 2050. On y évoque les ressources naturelles et patrimoniales, les activités industrielles, commerciales et artisanales, les occupations des habitant.e.s, l'usage des infrastructures et bâtiments. On y interroge surtout, sur le devenir de chacun de ces éléments : que voyez-vous par la fenêtre de ce bâtiment ? qu'entendez vous sur cette place de village ? que font les enfants dans cette cour de récréation ?

A cette technique innovation d'inspiration québecoise, j'ai ajouté la fatalité du destin : chaque élu.e tire, en entrant dans la salle de séminaire, une bille blanche ou noire. Le sort décide ainsi de l'orientation de leur songe, vers le rêve, ou le cauchemar : que devient le territoire de 2050  qui a réussi sa mue écologique ? Et qu'advient-il lorsqu'il n'a pas réussi ?

 

Une fois dépassées les légitimes craintes ou réticences vis-à-vis de cet exercice déstabilisant, je n'ai jamais vu d'équipe d'agents et élus ayant regretté d'avoir fait ce "pas de côté" pour se projeter dans l'avenir, et sur cette base imaginer leur stratégie de transition, à formaliser dans un Plan Climat, un projet de territoire, un projet alimentaire, etc.

 

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